Si vous pensiez que votre diplôme d’une grande école de commerce ou vos certifications CFA suffiraient à décrocher le poste de vos rêves en banque privée, détrompez-vous. Les recruteurs cherchent aujourd’hui bien plus qu’un CV brillant.
L’intelligence émotionnelle : la compétence reine
Parmi tous les soft skills recherchés, l’intelligence émotionnelle arrive en tête des attentes. Et pour cause : en banque privée, le banquier ne gère pas simplement des portefeuilles, il gère des personnes et leurs émotions face à leur patrimoine qui est en constante évolution.
Pourquoi cette compétence fait-elle la différence ?
L’intelligence émotionnelle permet de créer et de maintenir une relation à long terme entre le gestionnaire de patrimoine et son client. Cette compétence lui permet de façon directe et indirecte de :
- Gérer le stress et l’anxiété du client : Face à un marché volatile, une succession familiale complexe, ou un divorce… Les clients traversent des moments difficiles où leurs émotions prennent le dessus, ce qui les pousse à faire des erreurs stratégiques, et surtout coûteuses. Savoir les rassurer et atténuer leurs inquiétudes, c’est tout un art.
- Décoder les non-dits : Un client qui annonce vouloir bénéficier d’un rendement important peut réellement penser à sa sécurité financière en priorité, ce qui rend la gestion des risques plus complexe, car il souhaite un rendement plus élevé mais avec un faible risque. L’intelligence émotionnelle permet au banquier privé de comprendre les véritables besoins derrière les demandes de surface et proposer des solutions adaptées au besoin réel.
- Créer une relation de confiance durable : En banque privée, la relation client se compte en années, voire en décennies. Cette fidélité ne repose pas uniquement sur la performance financière, mais sur la qualité du lien humain. Le banquier privé fait partie du cercle du client et est souvent considéré comme un “ami” du client et/ou de sa famille.
Comment la démontrer en entretien ?
Lors d’un entretien en banque privée, l’intelligence émotionnelle ne se décrète pas, elle se démontre. Il est souvent recommandé de privilégier les exemples concrets tirés des expériences vécues : raconter comment vous avez géré un client mécontent, comment vous avez adapté votre discours face à un profil anxieux, ou encore comment comment vous avez désamorcé une situation complexe.
D’autres dimensions pour répondre à cette question peuvent également être citées, comme les stratégies utilisées en période de crise ou de forte volatilité, ce qui peut démontrer que le banquier privé maîtrise ses émotions et prend des décisions stratégiques rationnelles dans l’intérêt de son client et de l’institution financière qu’il représente.
Dans un métier où l’humain reste au cœur de tout, l’intelligence émotionnelle est considérée comme la compétence qui influence fortement le parcours client, et qui peut contribuer à son optimisation.






