Une des premières conséquences : Délocalisation d’établissements financiers
Mme Theresa MAY plaide en faveur d’un BREXIT clair et net : La sortie du marché unique => La perte du passeport européen => De nouveaux accords à négocier…
De nombreux établissements financiers doivent désormais réfléchir et se préparer, même partiellement, à la délocalisation pour préserver leurs activités avec les 27 pays de l’UE et inversement…
Quels sont les établissements financiers concernés ?
Cela ne concerne pas uniquement les entreprises basées au Royaume-Uni. Le sujet est plus large et touche des établissements européens.
- Les établissements non Espace Economique Européen réalisant des opérations sur le marché européen, à travers leur implantation au Royaume-Uni
- Les établissements dont le siège social est au Royaume-Uni réalisant des opérations sur le marché européen
- Les établissements Espace Economique Européen réalisant des opérations sur le marché britannique
Vous l’aurez compris l’impact peut être significatif pour tous les établissements financiers évoluant tant sur le marché britannique que celui de l’Europe.
Quelle sortie pour le Royaume-Uni ?
Tout d’abord, nous observerons une période transitoire de 2 ans prévue à l’article 50 du traité de l’Union Européenne, durant laquelle les structures concernées continueront à réaliser leurs opérations dans l’Espace Economique Européen.
Enfin, selon les propos de Mme Theresa MAY, la sortie du marché unique se ferait en même temps que la sortie de l’Espace Economique Européen du Royaume-Uni. De ce fait, cela engendrerait la perte du « passeport européen » pour l’accès aux activités financières réglementées après cette période transitoire. Aujourd’hui, Mme Theresa MAY souhaite ouvrir la table des négociations avec fermeté et détermination pour obtenir de nouveaux accords.
Quelles négociations avec le Royaume-Uni ? Quelles conséquences ?
Au-delà des annonces de délocalisation de certains géants de la finance comme HSBC, CITI, GOLDMAN SACHS et bien d’autres, les conséquences de mauvaises négociations pourraient être désastreuses pour le Royaume-Uni et pour l’Europe.
Quels accords pouvons-nous mettre en place avec un pays sortant de l’EEE ? Difficile d’en définir les contours, mais la tâche apparaît ardue pour cette première…
D’autant plus, que Mme Theresa MAY nous rappelle Miss THATCHER dans son attitude. En effet, après une période de flou, le discours est précis. La première ministre britannique est particulièrement investie et déterminée. D’ailleurs, cette force rassure et apaise au Royaume-Uni et dans le monde de la Finance.
Comment réagira Bruxelles face à cela ? Permettez-moi d’avoir des doutes quant aux forces et à la détermination de nos responsables européens, mais restons optimistes. Quoiqu’il en soit, Bruxelles et nos dirigeants devront se montrer courageux et solidaires pour trouver le juste accord. La fausse note n’est pas permise, car cet exemple marquera forcément les esprits et les observateurs, dont certains se délectent déjà des conséquences…
In fine, il est délicat de prédire le fruit de ces accords. Néanmoins, je tiens le même discours que Mme Theresa MAY : « il vaut mieux ne pas avoir d’accord qu’un mauvais accord ». Cela est valable dans les deux sens. Loin de moi l’idée de couper court à la discussion avec le Royaume-Uni, mais nous devons être aussi déterminés que Mme Theresa MAY, car les enjeux sont trop importants pour l’Europe et son avenir déjà bien fragile.
AAA